À la rencontre de Florentina Leitner,   la nouvelle recrue de SPHERE (FHCM)

À la rencontre de Florentina Leitner, la nouvelle recrue de SPHERE (FHCM)

04/05/2023

Industry

Florentina Leitner, l'un des membres les plus récents du dispositif Sphere PFW Showroom de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode (FHCM), a fait des vagues dans l'industrie de la mode lors de la présentation de sa dernière collection Jeanne, qui s'inspire de l'héroïne historique française et figure féministe, Jeanne d'Arc. Mais, dans la version des événements de Florentina Leitner, Jeanne, qui a été brûlée vive pour ses croyances, survit aux flammes. La collection comprend des manteaux en fausse fourrure, des combinaisons imprimées et des robes à fleurs. L'image de cette Jeanne d'Arc moderne est cool, avant-gardiste et non genrée, mêlant l'inspiration médiévale au style si particulier de Florentina Leitner. Lisez l’article pour découvrir les motivations qui ont amené Florentina Leitner à lancer sa marque éponyme, ainsi que ses conseils destinés aux jeunes créateurs en herbe. 

LNB : Pourriez-vous me parler de ce qui vous a motivé à créer votre propre marque ? 

Florentina : Ma motivation à voler de mes propres ailes m'est venue après que les premiers détaillants m'ont contactée car ils étaient intéressés par ma première collection réalisée durant mon master. Le fait d’avoir des professionnels du secteur qui croient en mon travail m'a donné la confiance nécessaire pour tenter ma chance.

Avant le lancement de ma propre marque, je travaillais chez Dries van Noten, que j'aimais beaucoup. L'équipe était super cool et c'était génial de travailler pour une marque déjà bien établie. Mais lorsque j'ai été contactée au milieu de la pandémie en 2021, je me suis dit : Pourquoi ne pas essayer maintenant ? C'était le bon moment pour moi. Alors, j'ai arrêté de travailler pour Dries et j'ai commencé ma première collection.
 

LNB : Depuis combien de saisons produisez-vous ? 

Florentina : J’inclus toujours la collection que j’ai faite pendant mes études de master car c'est la première que les magasins ont achetée. C’est donc ma cinquième saison. Néanmoins, c'est seulement la deuxième fois que j’assiste à Paris Fashion Week et la première dans le cadre de Sphere. 

Auparavant, nous avions également participé une fois à la Fashion Week de Londres, mais c'était à une époque où je disais oui à beaucoup d'opportunités différentes, car je n'étais pas sûre de savoir où je voulais m’établir. Mais j'ai toujours su qu'à un moment, j'aimerais être à Paris, et maintenant j'y suis. 

LNB : Avez-vous d’autres projets ou des collaborations en cours

Florentina : J'ai actuellement un projet en cours avec une maison de vente aux enchères à Vienne, appelée Dorotheum. Ce projet vient juste de démarrer. C'est un très bel endroit, presque un musée. On y trouve principalement des œuvres du classicisme et des maîtres anciens. Mais ils consacrent aussi une semaine aux artistes contemporains. Dans le cadre de cette collaboration, ils m'ont demandé de créer une installation artistique avec des vêtements inspirés de plusieurs peintures classiques et d’animer l’inauguration de l'exposition. Ce sera un projet très intéressant à réaliser, mais il ne sera pas lancé avant le mois d'octobre. 

LNB : Avez-vous des conseils à donner à d'autres jeunes designers qui débutent ? 

Florentina : Je pense qu'il est important d'être un peu enthousiaste et de faire des efforts pour être en contact avec les gens. La bonne attitude est également importante. J'essaie toujours d’être ouverte et de parler de ma marque à de nombreuses personnes. Je crois vraiment qu'il faut être présent pour être découvert. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir les réseaux sociaux qui nous permettent de partager notre message et d'accroître la résonance de notre voix. Beaucoup de mes amis hésitent à publier sur les réseaux sociaux et se sentent gênés, mais je pense qu'il est vraiment important de partager son travail, de publier et d'essayer d'interagir avec autant de personnes que possible. Les clients se trouvent également en dehors de la Fashion Week et nous ne savons jamais qui nous pouvons rencontrer. Je conseille donc aux jeunes marques de partager leur travail. 

LNB : Selon vous, quels sont les avantages pour les jeunes marques de travailler avec une plateforme digitale comme LE NEW BLACK ? 

Florentina : Les fiches produits, sans aucun doute. Je détestais faire les fiches avant. Je les faisais manuellement avec InDesign, mais c'est tellement plus facile de télécharger tous les produits sur la plateforme LE NEW BLACK, de remplir les champs d'information et ensuite nous avons de multiples options d'exportation.  

J'apprécie aussi beaucoup la facilité de partage. Il est beaucoup plus facile d'envoyer un lien du showroom à un acheteur. Cela simplifie le processus de vente et évite d'envoyer des fichiers lourds et de les faire télécharger par les acheteurs. 

En recherchant les pays et leurs magasins, les jeunes marques peuvent découvrir de nouveaux détaillants qu’elles n’auraient pas pu connaître autrement. Un autre aspect très intéressant pour eux. Bien sûr, tout le monde connaît Selfridges, mais ce sont souvent les petites boutiques qui peuvent être plus intéressées par l'achat de collections des designers émergents. Il est donc très important d'apprendre à les connaître et pour cela vous pouvez utiliser la plateforme. J'ai même trouvé des boutiques en Autriche dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, ce qui m'a beaucoup surpris. 

LNB : Pour terminer notre discussion, pourriez-vous dire à la communauté LE NEW BLACK où nous pouvons acheter votre marque ? 

 Florentina : Pour l'instant, nous avons six revendeurs. Nous en avons un à Vienne, qui s'appelle Wolfmich, ce qui était important pour moi puisque je suis originaire de Vienne. Nous avons Shyness Space au Royaume-Uni, Sauce à Dubaï, Spark Le Monde en Hongrie et Groovin et I Visionari en Italie.

Autres articles